Lettres d'information
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31/05/2023 — Quand on prend un coup de vieux !
Ça y est, j’arrive vers vous pour cette nouvelle lettre d'information. Patience !!!! Boosté par son diffuseur (j'y reviendrai), Monhélios a calqué son catalogue des nouveautés sur celui de 2022 et a donc bossé, bossé, bossé tout l'hiver pour vous présenter 10 nouveautés échelonnées entre mars, avril et mai.
MARS : Randonner en montagne…
Commencée l'an dernier avec un premier titre (« Aspe-Barétous »), la collection « Sommets », dont le but est de vous faire découvrir une sélection de sommets par des itinéraires de randonnées classiques ou plus intimistes, se poursuit. Pour 2023, Patrick Espel propose de vous entraîner dans 4 sites des Hautes-Pyrénées : Aure-Louron-Néouvielle ; Campan ; Cauterets ; Azun. De la randonnée familiale au montagnard (le randonneur en bonne condition étant privilégié).
https://www.monhelios.com/livre/343/aure-louron-neouvielle.htm
https://www.monhelios.com/livre/341/campan.htm
https://www.monhelios.com/livre/342/cauterets.htm
https://www.monhelios.com/livre/340/azun.htm
Classique chez Monhélios puisque c'est la troisième édition, pour montagnards avertis ou randonneurs expérimentés (mais un randonneur en forme peut suivre s'il est encadré et encouragé), « Pyrénées, d'un 3000 à l'autre » de Florian Jacqueminet vous fera ascensionner les plus hauts sommets de France et d'Espagne. Le terrain de « jeu » change. Florian Jacqueminet est bien déconcerté de voir que, dans certains endroits, des passages il n'y a pas si longtemps impraticables en début de saison le sont aujourd'hui et que certains passages qu'il préconise, imaginant le lecteur se lancer plutôt en fin de saison ne sont décidément plus possibles. Hiver avec ou sans neige, printemps ou non pluvieux, chaleur inconsidérée en été : la pratique montagnarde doit s'adapter à la réalité du moment.
https://www.monhelios.com/livre/95/pyrenees__d_un_3000_a_l_autre.htm
AVRIL : Toujours marcher mais différemment
« Splendeurs baroques » ! Jacques Brau vous invite à pousser les églises de la vallée d'Aure et du Louron pour découvrir (et comprendre) retables et autres tabernacles. Quelle richesse, quelle exubérance ! Dans la lignée de son non moins remarquable ouvrage « Chapelles sixtines » qui vous faisait découvrir les églises et autres chapelles peintes du même secteur, livre devenu indisponible et que nous avons réimprimé pour l'occasion.
https://www.monhelios.com/livre/345/splendeurs_baroques_:_aure-louron.htm
https://www.monhelios.com/livre/286/les_chapelles_sixtines.htm
Restons dans le patrimoine avec un phénomène d'urbanisation propre au sud de la France : les bastides. Béarn et Pays basque en possèdent 15 qui sont des petits joyaux pour qui sait regarder et flâner au fil des rues. Jean-Paul Valois avec l'association Bastides-64 a imaginé 15 parcours pour faire découvrir et comprendre chacune des bastides visitées. Des lieux de vie, du patrimoine à portée de main pour qui prend le temps d'observer, de comprendre l'architecture, l'organisation du village. Tout public.
https://www.monhelios.com/livre/346/15_balades_dans_les_bastides_:_bearn__pays_basque.htm
Avant la Seconde Guerre mondiale, l'approche de la montagne se faisait à cheval, en vélo ou en train. L'automobile qui doit nous conduire au pied de la randonnée ne régnait pas en maître et la montagne se gagnait ! La littérature nous le rappelle : Antoine Hurand nous incite à revenir à cette sobriété. « 17 randonnées en mobilité douce » sont différents itinéraires vécus sur un ou plusieurs jours dont le point de départ est une gare et le point d'arrivée une gare… entre les deux : un morceau de Pyrénées à parcourir. Original ? Peut-être pas tant que cela.
https://www.monhelios.com/livre/350/17_randonnees_en_mobilite_douce.htm
MAI : On bouquine
Si on crapahute beaucoup, parfois il faut se poser, lire un peu non pour apprendre, comprendre, s'informer, se documenter mais juste en relaxation. Rien de tel qu'un bon roman.
Hervé Lega a une plume, c'est indéniable. Il y a de la trempe d'écrivain chez ce romancier, à l'écriture nerveuse, à l'imagination fertile. Après « Le contrat » (Ariège), « Le dilemme des prisonniers » (un huis clos au fort du Portalet), Hervé Lega nous entraîne dans le délire d'un conservateur de bibliothèque qui nourrit une animosité contre un personnage historique tarbais : Barère de Vieuzac. « Le conservateur », une lecture dont on ne sort pas indemne.
À noter, du 15 au 31 juillet, Hervé Lega qui habite dans la Manche, fera de nombreuses séances de dédicaces en Béarn et Bigorre. N'hésitez pas à vous rapprocher de Monhélios pour savoir les lieux, dates et heures.
https://www.monhelios.com/livre/347/le_conservateur.htm
Enfin, Dominique Dupont, amoureux fou de l'Aragon, s'est mû en traducteur pour faire découvrir le très beau texte témoignage de José Satué Buisan consacré à son village d'Escartin, village qu'il a dû abandonner en 1965, chassé par les autorités espagnoles. Ce n'est pas un cas isolé : bien des villages du Haut-Aragon sont ainsi vidés de leurs habitants. Un drame. Un livre best-seller en Espagne (9 éditions), enfin traduit et disponible de ce côté-ci des Pyrénées. « Adieu, Escartin ! Un village aragonais abandonné »
https://www.monhelios.com/livre/348/adieu__escartin_!_village_aragonais_abandonne.htm
COUP DE GUEULE
En janvier dernier, Monhélios vous disait avoir la frite et prenait le défi de présenter les Pyrénées à la Foire du livre de Bruxelles. Une première en 20 ans : avec enthousiasme Monhélios osait puisque les organisateurs bruxellois faisaient des régions de France les invités d'honneur. Un gros travail préalable avec son diffuseur (merci à lui, à son accueil sur place attentif et attentionné), un lieu de manifestation grandiose (une ancienne gare maritime rénovée), une organisation huilée, un public dense (70 000 personnes), un lectorat patient dans les queues de dédicaces ou pour payer les achats, plein de bonhomie, des rencontres professionnelles avec des éditeurs de région (comprenez, des éditeurs qui sont des offices de tourisme culturels ambulants comme Monhélios, qui cherchent à mettre en valeur leur territoire) très instructives et positives, bref un bien beau souvenir s'il n'y avait pas ce « mais », ce « mais » qui ne me voit pas décolérer plus d'un mois et demi après la fin de la manifestation.
Pour aller à Bruxelles, Monhélios, maison d'édition indépendante, avait pensé que la Région Nouvelle-Aquitaine qui a une politique culturelle bien établie pouvait constituer un bon choix de valorisation d'une action. La location de l'espace n'est pas anodine (ce n'est pas la participation symbolique des maisons d'édition qui couvre les frais qu'il faut engager), les déplacements et défraiements des personnes accompagnantes, la logistique, le temps du personnel en préparation de la manifestation – combien de réunions ? –… Très bien. Mais pour quoi dire ? Pour quoi montrer ? Pour être là à attendre que la manifestation se passe et dire « on a fait » ? Ou pour exposer une politique culturelle, pour montrer un dynamisme régional ? En face d'une colonne dépenses pour que ce ne soit pas du gaspillage ou de la gabegie financière, que cherche à dire une Région ? Des auteurs Monhélios qui avaient participé il y a quelques années à une séance de dédicaces au salon du livre de Paris, m'avait parlé de l'inertie d'un tel stand… Le vécu Monhélios à Bruxelles : stand en U (on sait par expérience que cela ne marche pas !), pas de recul, deux auteurs présents (Jean Cazaban et Hervé Lega) mais pas de chaises à leur proposer et même pas moyen de les faire passer côté exposant – ils sont donc restés en décalé côté public : debout (ils ne m'en veulent pas : on a passé de bons moments car on était entre nous !). La cerise sur un gâteau déjà bien immangeable : dans ce style de manifestation, on offre des pots. Monhélios avait du jurançon (qu'elle est allée partager ailleurs !) et aurait voulu amener du fromage du pays si le voyage n'avait pas été si compliqué. Amis des livres, je vous mets au défi de trouver ce que ma belle Région (Nouvelle-Aquitaine) offrait à déguster… Vous avez pensé irouléguy, bordeaux, pineau, buzet et j'en passe… diantre, pourquoi n'avez-vous pas pensé « saumur » ? Il y en avait 6 caisses ! La messe est dite, non ? « Plus jamais, mais alors plus jamais » ! Monhélios, nos Pyrénées méritent mieux ! La réponse à trouver est ailleurs : s'allier avec des confrères régionaux, se partager les frais et faire effectivement une vitrine culturelle des maisons d'édition de région, bref être et rester professionnel : Monhélios n'a pas les tours de roues qui lui sont payés pour participer, vit de ses lecteurs et non d'aides publiques diverses et variées, ses auteurs s'investissent et ont droit à un minimum de considération pour ne pas dire de respect. Pour sûr, on ne m'y reprendra plus ! Fin du coup de gueule.
PYRÉNÉES VIVANTES
Quand on a roulé sa bosse depuis plus de vingt ans, c'est qu'on a quelques années au compteur. Il est un moment dans la vie où l'on prend conscience que l'on se rend de moins en moins souvent à des mariages ou à des baptêmes mais de plus en plus à des obsèques : la roue tourne inexorablement. L'édition est vécue par Monhélios avant tout comme un outil de transmission, tourner toujours vers l'avant. Se retourner, regarder dans le rétroviseur n'a pas lieu d'être : on se fige, on crée une chapelle, on radote, on se tourne vers « son » propre passé qui n'intéresse que soi… mais surtout on ne se remet pas en question car il faut sans cesse se remettre en danger pour avancer, n'avoir aucune certitude. Surtout il ne faut pas statufier le passé mais s'en servir comme expérience.
Monhélios cherche à être dans la parfaite transmission. Une jeune et future éditrice a frappé à la porte de Monhélios voici un an. Elle voulait tout apprendre : savoir les débuts, savoir l'hier et l'aujourd'hui. Elle a l'ambition de se lancer dans cette belle aventure que constitue une maison d'édition. Son projet éditorial est construit, intellectuellement bâti mais il lui manque l'essentiel : d'avoir les mains dans le cambouis, être dans la réalité. Alors Monhélios l'a initiée en lui disant le quotidien (ses premiers livres paraîtront en janvier prochain, nous vous en reparlerons).
Ceci dit, une génération d'écart nous sépare. Et bigre ce n'est pas rien… mais cette future éditrice nous montre que cet avenir, elle le saisira à pleines mains, le dévorera à pleines dents et elle vous le décrit déjà naturellement : connectée, instagram, youtube, facebook, ma consœur m'envoie une image dynamique du monde actuel, de la communication à faire, et du lectorat à venir, un tout que je perçois bien mais sans avoir goût de suivre. Et oui, l'âge est là de mon côté ! Ça ronronne. L'envie n'est plus la même. Fermez le ban !
Si je ne vous la nomme pas pour le moment, je vais par contre vous parler d'une jeune libraire, la trentaine passée, qui est dans le paysage de Monhélios depuis une petite dizaine d'années : Lucie est son prénom ; elle tient la librairie Bleu et Aure à Saint-Lary-Soulan. Voilà une jeune femme qui a les manches bien retroussées, de l'enthousiasme à revendre, un esprit d'initiative rare (elle a monté des opérations autour du livre tout à la fois intéressantes et pertinentes), qui se donne les moyens. Évidemment elle ne compte pas ses heures ! L'édition a besoin de ce dynamisme : Lucie est quotidiennement en premières lignes à la rencontre des lecteurs.
Cet été, auront lieu deux journées autour du livre à Saint-Lary-Soulan, les 29 et 30 juillet. Quoi de mieux que de déléguer à cette sympathique libraire la gestion du stand Monhélios, vous donner rendez-vous là, chez elle et avec elle. Lucie est une passeuse de livres et si j’ai maugréé sur l'accueil bruxellois par la Région, elle, elle sait (et saura) accueillir les auteurs présents (Jacques Brau, Hervé Lega, Daniel Rees, Jean-Jacques Alicot… pardon aux auteurs que j'oublie de citer).
Personnellement, j'irai lui donner un coup de main le dimanche (30) car le samedi 29 juillet Monhélios est mobilisé à Argelès-Gazost par la municipalité qui, suite à nos 20 ans de l'an dernier, nous a très gentiment et amicalement demandé de revenir… ce que nous faisons avec grand plaisir… en version plume ! (mais avec une dizaine d'auteurs présents)
Autre manifestation à laquelle nous allons participer avec joie : « Autour du livre » à Accous le 15 et 16 juillet (présence d'une dizaine d'auteurs). Vive la vallée d'Aspe qui fera un coup de projecteur à cette occasion sur la BD !
Ah, enfin et pour terminer… Nous voulions y aller l'an dernier avant de renoncer sagement car la manifestation était trop proche de nos 20 ans argelésiens, mais nous y serons cette année : Monhélios sera présent au salon international du livre de montagne à Passy (Haute-Savoie) les 11-12 et 13 août prochains. Voilà longtemps que les Pyrénées se doivent de participer à ce salon (le 33e du nom)… comme une évidence ! Faut savoir sortir de son pré-carré local : les Alpes ne sont pas seules montagnes françaises, non mais ! Avant d'être international, il faut que ce salon soit… national, que diantre !
Dernière minute : dans le cadre de Journées gasconnes, 1er salon du livre à Bagnères-de-Luchon le 13 août prochain… Monhélios y sera en partenariat, l'animatrice de la maison d’éidtion n'ayant pas encore le don d'ubiquité !
Voilà, très bel été à tous. Bonnes lectures. Prochaine lettre d'information quelque part en octobre avec la présentation des nouveautés de fin d'année et un autre papotage sur quelque chose qui nous tient à cœur de partager avec vous !…
Bien à vous tous,
DT.
31/05/2023 — Quand on prend un coup de vieux !
Ça y est, j’arrive vers vous pour cette nouvelle lettre d'information. Patience !!!! Boosté par son diffuseur (j'y reviendrai), Monhélios a calqué son catalogue des nouveautés sur celui de 2022 et a donc bossé, bossé, bossé tout l'hiver pour vous présenter 10 nouveautés échelonnées entre mars, avril et mai.
MARS : Randonner en montagne…
Commencée l'an dernier avec un premier titre (« Aspe-Barétous »), la collection « Sommets », dont le but est de vous faire découvrir une sélection de sommets par des itinéraires de randonnées classiques ou plus intimistes, se poursuit. Pour 2023, Patrick Espel propose de vous entraîner dans 4 sites des Hautes-Pyrénées : Aure-Louron-Néouvielle ; Campan ; Cauterets ; Azun. De la randonnée familiale au montagnard (le randonneur en bonne condition étant privilégié).
https://www.monhelios.com/livre/343/aure-louron-neouvielle.htm
https://www.monhelios.com/livre/341/campan.htm
https://www.monhelios.com/livre/342/cauterets.htm
https://www.monhelios.com/livre/340/azun.htm
Classique chez Monhélios puisque c'est la troisième édition, pour montagnards avertis ou randonneurs expérimentés (mais un randonneur en forme peut suivre s'il est encadré et encouragé), « Pyrénées, d'un 3000 à l'autre » de Florian Jacqueminet vous fera ascensionner les plus hauts sommets de France et d'Espagne. Le terrain de « jeu » change. Florian Jacqueminet est bien déconcerté de voir que, dans certains endroits, des passages il n'y a pas si longtemps impraticables en début de saison le sont aujourd'hui et que certains passages qu'il préconise, imaginant le lecteur se lancer plutôt en fin de saison ne sont décidément plus possibles. Hiver avec ou sans neige, printemps ou non pluvieux, chaleur inconsidérée en été : la pratique montagnarde doit s'adapter à la réalité du moment.
https://www.monhelios.com/livre/95/pyrenees__d_un_3000_a_l_autre.htm
AVRIL : Toujours marcher mais différemment
« Splendeurs baroques » ! Jacques Brau vous invite à pousser les églises de la vallée d'Aure et du Louron pour découvrir (et comprendre) retables et autres tabernacles. Quelle richesse, quelle exubérance ! Dans la lignée de son non moins remarquable ouvrage « Chapelles sixtines » qui vous faisait découvrir les églises et autres chapelles peintes du même secteur, livre devenu indisponible et que nous avons réimprimé pour l'occasion.
https://www.monhelios.com/livre/345/splendeurs_baroques_:_aure-louron.htm
https://www.monhelios.com/livre/286/les_chapelles_sixtines.htm
Restons dans le patrimoine avec un phénomène d'urbanisation propre au sud de la France : les bastides. Béarn et Pays basque en possèdent 15 qui sont des petits joyaux pour qui sait regarder et flâner au fil des rues. Jean-Paul Valois avec l'association Bastides-64 a imaginé 15 parcours pour faire découvrir et comprendre chacune des bastides visitées. Des lieux de vie, du patrimoine à portée de main pour qui prend le temps d'observer, de comprendre l'architecture, l'organisation du village. Tout public.
https://www.monhelios.com/livre/346/15_balades_dans_les_bastides_:_bearn__pays_basque.htm
Avant la Seconde Guerre mondiale, l'approche de la montagne se faisait à cheval, en vélo ou en train. L'automobile qui doit nous conduire au pied de la randonnée ne régnait pas en maître et la montagne se gagnait ! La littérature nous le rappelle : Antoine Hurand nous incite à revenir à cette sobriété. « 17 randonnées en mobilité douce » sont différents itinéraires vécus sur un ou plusieurs jours dont le point de départ est une gare et le point d'arrivée une gare… entre les deux : un morceau de Pyrénées à parcourir. Original ? Peut-être pas tant que cela.
https://www.monhelios.com/livre/350/17_randonnees_en_mobilite_douce.htm
MAI : On bouquine
Si on crapahute beaucoup, parfois il faut se poser, lire un peu non pour apprendre, comprendre, s'informer, se documenter mais juste en relaxation. Rien de tel qu'un bon roman.
Hervé Lega a une plume, c'est indéniable. Il y a de la trempe d'écrivain chez ce romancier, à l'écriture nerveuse, à l'imagination fertile. Après « Le contrat » (Ariège), « Le dilemme des prisonniers » (un huis clos au fort du Portalet), Hervé Lega nous entraîne dans le délire d'un conservateur de bibliothèque qui nourrit une animosité contre un personnage historique tarbais : Barère de Vieuzac. « Le conservateur », une lecture dont on ne sort pas indemne.
À noter, du 15 au 31 juillet, Hervé Lega qui habite dans la Manche, fera de nombreuses séances de dédicaces en Béarn et Bigorre. N'hésitez pas à vous rapprocher de Monhélios pour savoir les lieux, dates et heures.
https://www.monhelios.com/livre/347/le_conservateur.htm
Enfin, Dominique Dupont, amoureux fou de l'Aragon, s'est mû en traducteur pour faire découvrir le très beau texte témoignage de José Satué Buisan consacré à son village d'Escartin, village qu'il a dû abandonner en 1965, chassé par les autorités espagnoles. Ce n'est pas un cas isolé : bien des villages du Haut-Aragon sont ainsi vidés de leurs habitants. Un drame. Un livre best-seller en Espagne (9 éditions), enfin traduit et disponible de ce côté-ci des Pyrénées. « Adieu, Escartin ! Un village aragonais abandonné »
https://www.monhelios.com/livre/348/adieu__escartin_!_village_aragonais_abandonne.htm
COUP DE GUEULE
En janvier dernier, Monhélios vous disait avoir la frite et prenait le défi de présenter les Pyrénées à la Foire du livre de Bruxelles. Une première en 20 ans : avec enthousiasme Monhélios osait puisque les organisateurs bruxellois faisaient des régions de France les invités d'honneur. Un gros travail préalable avec son diffuseur (merci à lui, à son accueil sur place attentif et attentionné), un lieu de manifestation grandiose (une ancienne gare maritime rénovée), une organisation huilée, un public dense (70 000 personnes), un lectorat patient dans les queues de dédicaces ou pour payer les achats, plein de bonhomie, des rencontres professionnelles avec des éditeurs de région (comprenez, des éditeurs qui sont des offices de tourisme culturels ambulants comme Monhélios, qui cherchent à mettre en valeur leur territoire) très instructives et positives, bref un bien beau souvenir s'il n'y avait pas ce « mais », ce « mais » qui ne me voit pas décolérer plus d'un mois et demi après la fin de la manifestation.
Pour aller à Bruxelles, Monhélios, maison d'édition indépendante, avait pensé que la Région Nouvelle-Aquitaine qui a une politique culturelle bien établie pouvait constituer un bon choix de valorisation d'une action. La location de l'espace n'est pas anodine (ce n'est pas la participation symbolique des maisons d'édition qui couvre les frais qu'il faut engager), les déplacements et défraiements des personnes accompagnantes, la logistique, le temps du personnel en préparation de la manifestation – combien de réunions ? –… Très bien. Mais pour quoi dire ? Pour quoi montrer ? Pour être là à attendre que la manifestation se passe et dire « on a fait » ? Ou pour exposer une politique culturelle, pour montrer un dynamisme régional ? En face d'une colonne dépenses pour que ce ne soit pas du gaspillage ou de la gabegie financière, que cherche à dire une Région ? Des auteurs Monhélios qui avaient participé il y a quelques années à une séance de dédicaces au salon du livre de Paris, m'avait parlé de l'inertie d'un tel stand… Le vécu Monhélios à Bruxelles : stand en U (on sait par expérience que cela ne marche pas !), pas de recul, deux auteurs présents (Jean Cazaban et Hervé Lega) mais pas de chaises à leur proposer et même pas moyen de les faire passer côté exposant – ils sont donc restés en décalé côté public : debout (ils ne m'en veulent pas : on a passé de bons moments car on était entre nous !). La cerise sur un gâteau déjà bien immangeable : dans ce style de manifestation, on offre des pots. Monhélios avait du jurançon (qu'elle est allée partager ailleurs !) et aurait voulu amener du fromage du pays si le voyage n'avait pas été si compliqué. Amis des livres, je vous mets au défi de trouver ce que ma belle Région (Nouvelle-Aquitaine) offrait à déguster… Vous avez pensé irouléguy, bordeaux, pineau, buzet et j'en passe… diantre, pourquoi n'avez-vous pas pensé « saumur » ? Il y en avait 6 caisses ! La messe est dite, non ? « Plus jamais, mais alors plus jamais » ! Monhélios, nos Pyrénées méritent mieux ! La réponse à trouver est ailleurs : s'allier avec des confrères régionaux, se partager les frais et faire effectivement une vitrine culturelle des maisons d'édition de région, bref être et rester professionnel : Monhélios n'a pas les tours de roues qui lui sont payés pour participer, vit de ses lecteurs et non d'aides publiques diverses et variées, ses auteurs s'investissent et ont droit à un minimum de considération pour ne pas dire de respect. Pour sûr, on ne m'y reprendra plus ! Fin du coup de gueule.
PYRÉNÉES VIVANTES
Quand on a roulé sa bosse depuis plus de vingt ans, c'est qu'on a quelques années au compteur. Il est un moment dans la vie où l'on prend conscience que l'on se rend de moins en moins souvent à des mariages ou à des baptêmes mais de plus en plus à des obsèques : la roue tourne inexorablement. L'édition est vécue par Monhélios avant tout comme un outil de transmission, tourner toujours vers l'avant. Se retourner, regarder dans le rétroviseur n'a pas lieu d'être : on se fige, on crée une chapelle, on radote, on se tourne vers « son » propre passé qui n'intéresse que soi… mais surtout on ne se remet pas en question car il faut sans cesse se remettre en danger pour avancer, n'avoir aucune certitude. Surtout il ne faut pas statufier le passé mais s'en servir comme expérience.
Monhélios cherche à être dans la parfaite transmission. Une jeune et future éditrice a frappé à la porte de Monhélios voici un an. Elle voulait tout apprendre : savoir les débuts, savoir l'hier et l'aujourd'hui. Elle a l'ambition de se lancer dans cette belle aventure que constitue une maison d'édition. Son projet éditorial est construit, intellectuellement bâti mais il lui manque l'essentiel : d'avoir les mains dans le cambouis, être dans la réalité. Alors Monhélios l'a initiée en lui disant le quotidien (ses premiers livres paraîtront en janvier prochain, nous vous en reparlerons).
Ceci dit, une génération d'écart nous sépare. Et bigre ce n'est pas rien… mais cette future éditrice nous montre que cet avenir, elle le saisira à pleines mains, le dévorera à pleines dents et elle vous le décrit déjà naturellement : connectée, instagram, youtube, facebook, ma consœur m'envoie une image dynamique du monde actuel, de la communication à faire, et du lectorat à venir, un tout que je perçois bien mais sans avoir goût de suivre. Et oui, l'âge est là de mon côté ! Ça ronronne. L'envie n'est plus la même. Fermez le ban !
Si je ne vous la nomme pas pour le moment, je vais par contre vous parler d'une jeune libraire, la trentaine passée, qui est dans le paysage de Monhélios depuis une petite dizaine d'années : Lucie est son prénom ; elle tient la librairie Bleu et Aure à Saint-Lary-Soulan. Voilà une jeune femme qui a les manches bien retroussées, de l'enthousiasme à revendre, un esprit d'initiative rare (elle a monté des opérations autour du livre tout à la fois intéressantes et pertinentes), qui se donne les moyens. Évidemment elle ne compte pas ses heures ! L'édition a besoin de ce dynamisme : Lucie est quotidiennement en premières lignes à la rencontre des lecteurs.
Cet été, auront lieu deux journées autour du livre à Saint-Lary-Soulan, les 29 et 30 juillet. Quoi de mieux que de déléguer à cette sympathique libraire la gestion du stand Monhélios, vous donner rendez-vous là, chez elle et avec elle. Lucie est une passeuse de livres et si j’ai maugréé sur l'accueil bruxellois par la Région, elle, elle sait (et saura) accueillir les auteurs présents (Jacques Brau, Hervé Lega, Daniel Rees, Jean-Jacques Alicot… pardon aux auteurs que j'oublie de citer).
Personnellement, j'irai lui donner un coup de main le dimanche (30) car le samedi 29 juillet Monhélios est mobilisé à Argelès-Gazost par la municipalité qui, suite à nos 20 ans de l'an dernier, nous a très gentiment et amicalement demandé de revenir… ce que nous faisons avec grand plaisir… en version plume ! (mais avec une dizaine d'auteurs présents)
Autre manifestation à laquelle nous allons participer avec joie : « Autour du livre » à Accous le 15 et 16 juillet (présence d'une dizaine d'auteurs). Vive la vallée d'Aspe qui fera un coup de projecteur à cette occasion sur la BD !
Ah, enfin et pour terminer… Nous voulions y aller l'an dernier avant de renoncer sagement car la manifestation était trop proche de nos 20 ans argelésiens, mais nous y serons cette année : Monhélios sera présent au salon international du livre de montagne à Passy (Haute-Savoie) les 11-12 et 13 août prochains. Voilà longtemps que les Pyrénées se doivent de participer à ce salon (le 33e du nom)… comme une évidence ! Faut savoir sortir de son pré-carré local : les Alpes ne sont pas seules montagnes françaises, non mais ! Avant d'être international, il faut que ce salon soit… national, que diantre !
Dernière minute : dans le cadre de Journées gasconnes, 1er salon du livre à Bagnères-de-Luchon le 13 août prochain… Monhélios y sera en partenariat, l'animatrice de la maison d’éidtion n'ayant pas encore le don d'ubiquité !
Voilà, très bel été à tous. Bonnes lectures. Prochaine lettre d'information quelque part en octobre avec la présentation des nouveautés de fin d'année et un autre papotage sur quelque chose qui nous tient à cœur de partager avec vous !…
Bien à vous tous,
DT.
31/05/2023 — Quand on prend un coup de vieux !
Ça y est, j’arrive vers vous pour cette nouvelle lettre d'information. Patience !!!! Boosté par son diffuseur (j'y reviendrai), Monhélios a calqué son catalogue des nouveautés sur celui de 2022 et a donc bossé, bossé, bossé tout l'hiver pour vous présenter 10 nouveautés échelonnées entre mars, avril et mai.
MARS : Randonner en montagne…
Commencée l'an dernier avec un premier titre (« Aspe-Barétous »), la collection « Sommets », dont le but est de vous faire découvrir une sélection de sommets par des itinéraires de randonnées classiques ou plus intimistes, se poursuit. Pour 2023, Patrick Espel propose de vous entraîner dans 4 sites des Hautes-Pyrénées : Aure-Louron-Néouvielle ; Campan ; Cauterets ; Azun. De la randonnée familiale au montagnard (le randonneur en bonne condition étant privilégié).
https://www.monhelios.com/livre/343/aure-louron-neouvielle.htm
https://www.monhelios.com/livre/341/campan.htm
https://www.monhelios.com/livre/342/cauterets.htm
https://www.monhelios.com/livre/340/azun.htm
Classique chez Monhélios puisque c'est la troisième édition, pour montagnards avertis ou randonneurs expérimentés (mais un randonneur en forme peut suivre s'il est encadré et encouragé), « Pyrénées, d'un 3000 à l'autre » de Florian Jacqueminet vous fera ascensionner les plus hauts sommets de France et d'Espagne. Le terrain de « jeu » change. Florian Jacqueminet est bien déconcerté de voir que, dans certains endroits, des passages il n'y a pas si longtemps impraticables en début de saison le sont aujourd'hui et que certains passages qu'il préconise, imaginant le lecteur se lancer plutôt en fin de saison ne sont décidément plus possibles. Hiver avec ou sans neige, printemps ou non pluvieux, chaleur inconsidérée en été : la pratique montagnarde doit s'adapter à la réalité du moment.
https://www.monhelios.com/livre/95/pyrenees__d_un_3000_a_l_autre.htm
AVRIL : Toujours marcher mais différemment
« Splendeurs baroques » ! Jacques Brau vous invite à pousser les églises de la vallée d'Aure et du Louron pour découvrir (et comprendre) retables et autres tabernacles. Quelle richesse, quelle exubérance ! Dans la lignée de son non moins remarquable ouvrage « Chapelles sixtines » qui vous faisait découvrir les églises et autres chapelles peintes du même secteur, livre devenu indisponible et que nous avons réimprimé pour l'occasion.
https://www.monhelios.com/livre/345/splendeurs_baroques_:_aure-louron.htm
https://www.monhelios.com/livre/286/les_chapelles_sixtines.htm
Restons dans le patrimoine avec un phénomène d'urbanisation propre au sud de la France : les bastides. Béarn et Pays basque en possèdent 15 qui sont des petits joyaux pour qui sait regarder et flâner au fil des rues. Jean-Paul Valois avec l'association Bastides-64 a imaginé 15 parcours pour faire découvrir et comprendre chacune des bastides visitées. Des lieux de vie, du patrimoine à portée de main pour qui prend le temps d'observer, de comprendre l'architecture, l'organisation du village. Tout public.
https://www.monhelios.com/livre/346/15_balades_dans_les_bastides_:_bearn__pays_basque.htm
Avant la Seconde Guerre mondiale, l'approche de la montagne se faisait à cheval, en vélo ou en train. L'automobile qui doit nous conduire au pied de la randonnée ne régnait pas en maître et la montagne se gagnait ! La littérature nous le rappelle : Antoine Hurand nous incite à revenir à cette sobriété. « 17 randonnées en mobilité douce » sont différents itinéraires vécus sur un ou plusieurs jours dont le point de départ est une gare et le point d'arrivée une gare… entre les deux : un morceau de Pyrénées à parcourir. Original ? Peut-être pas tant que cela.
https://www.monhelios.com/livre/350/17_randonnees_en_mobilite_douce.htm
MAI : On bouquine
Si on crapahute beaucoup, parfois il faut se poser, lire un peu non pour apprendre, comprendre, s'informer, se documenter mais juste en relaxation. Rien de tel qu'un bon roman.
Hervé Lega a une plume, c'est indéniable. Il y a de la trempe d'écrivain chez ce romancier, à l'écriture nerveuse, à l'imagination fertile. Après « Le contrat » (Ariège), « Le dilemme des prisonniers » (un huis clos au fort du Portalet), Hervé Lega nous entraîne dans le délire d'un conservateur de bibliothèque qui nourrit une animosité contre un personnage historique tarbais : Barère de Vieuzac. « Le conservateur », une lecture dont on ne sort pas indemne.
À noter, du 15 au 31 juillet, Hervé Lega qui habite dans la Manche, fera de nombreuses séances de dédicaces en Béarn et Bigorre. N'hésitez pas à vous rapprocher de Monhélios pour savoir les lieux, dates et heures.
https://www.monhelios.com/livre/347/le_conservateur.htm
Enfin, Dominique Dupont, amoureux fou de l'Aragon, s'est mû en traducteur pour faire découvrir le très beau texte témoignage de José Satué Buisan consacré à son village d'Escartin, village qu'il a dû abandonner en 1965, chassé par les autorités espagnoles. Ce n'est pas un cas isolé : bien des villages du Haut-Aragon sont ainsi vidés de leurs habitants. Un drame. Un livre best-seller en Espagne (9 éditions), enfin traduit et disponible de ce côté-ci des Pyrénées. « Adieu, Escartin ! Un village aragonais abandonné »
https://www.monhelios.com/livre/348/adieu__escartin_!_village_aragonais_abandonne.htm
COUP DE GUEULE
En janvier dernier, Monhélios vous disait avoir la frite et prenait le défi de présenter les Pyrénées à la Foire du livre de Bruxelles. Une première en 20 ans : avec enthousiasme Monhélios osait puisque les organisateurs bruxellois faisaient des régions de France les invités d'honneur. Un gros travail préalable avec son diffuseur (merci à lui, à son accueil sur place attentif et attentionné), un lieu de manifestation grandiose (une ancienne gare maritime rénovée), une organisation huilée, un public dense (70 000 personnes), un lectorat patient dans les queues de dédicaces ou pour payer les achats, plein de bonhomie, des rencontres professionnelles avec des éditeurs de région (comprenez, des éditeurs qui sont des offices de tourisme culturels ambulants comme Monhélios, qui cherchent à mettre en valeur leur territoire) très instructives et positives, bref un bien beau souvenir s'il n'y avait pas ce « mais », ce « mais » qui ne me voit pas décolérer plus d'un mois et demi après la fin de la manifestation.
Pour aller à Bruxelles, Monhélios, maison d'édition indépendante, avait pensé que la Région Nouvelle-Aquitaine qui a une politique culturelle bien établie pouvait constituer un bon choix de valorisation d'une action. La location de l'espace n'est pas anodine (ce n'est pas la participation symbolique des maisons d'édition qui couvre les frais qu'il faut engager), les déplacements et défraiements des personnes accompagnantes, la logistique, le temps du personnel en préparation de la manifestation – combien de réunions ? –… Très bien. Mais pour quoi dire ? Pour quoi montrer ? Pour être là à attendre que la manifestation se passe et dire « on a fait » ? Ou pour exposer une politique culturelle, pour montrer un dynamisme régional ? En face d'une colonne dépenses pour que ce ne soit pas du gaspillage ou de la gabegie financière, que cherche à dire une Région ? Des auteurs Monhélios qui avaient participé il y a quelques années à une séance de dédicaces au salon du livre de Paris, m'avait parlé de l'inertie d'un tel stand… Le vécu Monhélios à Bruxelles : stand en U (on sait par expérience que cela ne marche pas !), pas de recul, deux auteurs présents (Jean Cazaban et Hervé Lega) mais pas de chaises à leur proposer et même pas moyen de les faire passer côté exposant – ils sont donc restés en décalé côté public : debout (ils ne m'en veulent pas : on a passé de bons moments car on était entre nous !). La cerise sur un gâteau déjà bien immangeable : dans ce style de manifestation, on offre des pots. Monhélios avait du jurançon (qu'elle est allée partager ailleurs !) et aurait voulu amener du fromage du pays si le voyage n'avait pas été si compliqué. Amis des livres, je vous mets au défi de trouver ce que ma belle Région (Nouvelle-Aquitaine) offrait à déguster… Vous avez pensé irouléguy, bordeaux, pineau, buzet et j'en passe… diantre, pourquoi n'avez-vous pas pensé « saumur » ? Il y en avait 6 caisses ! La messe est dite, non ? « Plus jamais, mais alors plus jamais » ! Monhélios, nos Pyrénées méritent mieux ! La réponse à trouver est ailleurs : s'allier avec des confrères régionaux, se partager les frais et faire effectivement une vitrine culturelle des maisons d'édition de région, bref être et rester professionnel : Monhélios n'a pas les tours de roues qui lui sont payés pour participer, vit de ses lecteurs et non d'aides publiques diverses et variées, ses auteurs s'investissent et ont droit à un minimum de considération pour ne pas dire de respect. Pour sûr, on ne m'y reprendra plus ! Fin du coup de gueule.
PYRÉNÉES VIVANTES
Quand on a roulé sa bosse depuis plus de vingt ans, c'est qu'on a quelques années au compteur. Il est un moment dans la vie où l'on prend conscience que l'on se rend de moins en moins souvent à des mariages ou à des baptêmes mais de plus en plus à des obsèques : la roue tourne inexorablement. L'édition est vécue par Monhélios avant tout comme un outil de transmission, tourner toujours vers l'avant. Se retourner, regarder dans le rétroviseur n'a pas lieu d'être : on se fige, on crée une chapelle, on radote, on se tourne vers « son » propre passé qui n'intéresse que soi… mais surtout on ne se remet pas en question car il faut sans cesse se remettre en danger pour avancer, n'avoir aucune certitude. Surtout il ne faut pas statufier le passé mais s'en servir comme expérience.
Monhélios cherche à être dans la parfaite transmission. Une jeune et future éditrice a frappé à la porte de Monhélios voici un an. Elle voulait tout apprendre : savoir les débuts, savoir l'hier et l'aujourd'hui. Elle a l'ambition de se lancer dans cette belle aventure que constitue une maison d'édition. Son projet éditorial est construit, intellectuellement bâti mais il lui manque l'essentiel : d'avoir les mains dans le cambouis, être dans la réalité. Alors Monhélios l'a initiée en lui disant le quotidien (ses premiers livres paraîtront en janvier prochain, nous vous en reparlerons).
Ceci dit, une génération d'écart nous sépare. Et bigre ce n'est pas rien… mais cette future éditrice nous montre que cet avenir, elle le saisira à pleines mains, le dévorera à pleines dents et elle vous le décrit déjà naturellement : connectée, instagram, youtube, facebook, ma consœur m'envoie une image dynamique du monde actuel, de la communication à faire, et du lectorat à venir, un tout que je perçois bien mais sans avoir goût de suivre. Et oui, l'âge est là de mon côté ! Ça ronronne. L'envie n'est plus la même. Fermez le ban !
Si je ne vous la nomme pas pour le moment, je vais par contre vous parler d'une jeune libraire, la trentaine passée, qui est dans le paysage de Monhélios depuis une petite dizaine d'années : Lucie est son prénom ; elle tient la librairie Bleu et Aure à Saint-Lary-Soulan. Voilà une jeune femme qui a les manches bien retroussées, de l'enthousiasme à revendre, un esprit d'initiative rare (elle a monté des opérations autour du livre tout à la fois intéressantes et pertinentes), qui se donne les moyens. Évidemment elle ne compte pas ses heures ! L'édition a besoin de ce dynamisme : Lucie est quotidiennement en premières lignes à la rencontre des lecteurs.
Cet été, auront lieu deux journées autour du livre à Saint-Lary-Soulan, les 29 et 30 juillet. Quoi de mieux que de déléguer à cette sympathique libraire la gestion du stand Monhélios, vous donner rendez-vous là, chez elle et avec elle. Lucie est une passeuse de livres et si j’ai maugréé sur l'accueil bruxellois par la Région, elle, elle sait (et saura) accueillir les auteurs présents (Jacques Brau, Hervé Lega, Daniel Rees, Jean-Jacques Alicot… pardon aux auteurs que j'oublie de citer).
Personnellement, j'irai lui donner un coup de main le dimanche (30) car le samedi 29 juillet Monhélios est mobilisé à Argelès-Gazost par la municipalité qui, suite à nos 20 ans de l'an dernier, nous a très gentiment et amicalement demandé de revenir… ce que nous faisons avec grand plaisir… en version plume ! (mais avec une dizaine d'auteurs présents)
Autre manifestation à laquelle nous allons participer avec joie : « Autour du livre » à Accous le 15 et 16 juillet (présence d'une dizaine d'auteurs). Vive la vallée d'Aspe qui fera un coup de projecteur à cette occasion sur la BD !
Ah, enfin et pour terminer… Nous voulions y aller l'an dernier avant de renoncer sagement car la manifestation était trop proche de nos 20 ans argelésiens, mais nous y serons cette année : Monhélios sera présent au salon international du livre de montagne à Passy (Haute-Savoie) les 11-12 et 13 août prochains. Voilà longtemps que les Pyrénées se doivent de participer à ce salon (le 33e du nom)… comme une évidence ! Faut savoir sortir de son pré-carré local : les Alpes ne sont pas seules montagnes françaises, non mais ! Avant d'être international, il faut que ce salon soit… national, que diantre !
Dernière minute : dans le cadre de Journées gasconnes, 1er salon du livre à Bagnères-de-Luchon le 13 août prochain… Monhélios y sera en partenariat, l'animatrice de la maison d’éidtion n'ayant pas encore le don d'ubiquité !
Voilà, très bel été à tous. Bonnes lectures. Prochaine lettre d'information quelque part en octobre avec la présentation des nouveautés de fin d'année et un autre papotage sur quelque chose qui nous tient à cœur de partager avec vous !…
Bien à vous tous,
DT.
13/10/2022 — Une histoire à l'encre indélébile
L'été a été chaud, très chaud, trop chaud, trop sec surtout. Pour les amateurs de randonnées, les conditions habituelles n'y étaient pas : il fallait partir de bonne heure pour éviter de marcher en plein cagnard et ceux qui aiment réaliser quelques traversées en névé en ont été à faire des pierriers. Pas sympa cet été 2022 et il en augure malheureusement d'autres. Bref, ici, ce fut un confinement volontaire, pas foncièrement ce qui était voulu.
QUAND ON SAIT D'OÙ L'ON VIENT, ON SAIT OÙ L'ON VA
Ne pas être amnésique, je crois que cela a son importance. Cela permet de relativiser et surtout de rester à sa juste place. Ne pas se voir trop beau en s'inventant une histoire.
Il y a peu, j'ai eu l'honneur et le plaisir de revoir un pilier fondateur de Monhélios. Il s'appelle Bernard Thizy. Qui est-il ? En janvier 2002, il était directeur général de Rando-Diffusion. Avec toute la naïveté qui me caractérisait alors (et je crois qui peut encore parfois me caractériser aujourd’hui, gloups !), j'étais allée quelques semaines auparavant rencontrer la directrice commerciale pour lui dire que je voulais qu'il me diffuse (c'était mon choix !… donc nécessairement il ne pouvait pas être question que je me heurte à un refus ! Cqfd). En janvier 2002, je recevais donc le contrat de diffusion attendu. Monhélios était sur de bons rails. Ce « oui » de départ a fait la suite jusqu'à aujourd'hui. Sans dire que la vie de Monhélios fut facile à partir de là, cet atout en mains, à condition de savoir le garder, c'était et c'est toujours l'assurance-vie de Monhélios. La stabilité de la maison d'édition, son indépendance (bien très précieux) viennent de là.
Je vous ai déjà parlé de ce diffuseur, de ce maillon fort et indispensable qu'a Monhélios dans son jeu, dans une des dernières lettres d'information. Il y a les faces visibles de l'iceberg (les auteurs, ceux que vous pouvez rencontrer lors de séances de dédicaces) mais il y a aussi ceux qui œuvrent derrière, qui ne sont pas à la lumière et qui me sont importants, pour ne pas dire essentiels.
Vraiment, quel indicible honneur et quel immense plaisir d'avoir eu l'occasion de dire de vive voix à Bernard Thizy, tout en montrant des livres et en lui présentant des auteurs : « S'il n'y avait pas eu ce oui au départ, il n'y aurait pas cela, cela est impossible. Merci ». Bernard Thizy avait à ses côtés un membre de son équipe d'alors, Didier Castagnet. Fidèle Didier Castagnet, aujourd'hui jeune retraité ! « Mon » représentant préféré car sur le secteur premier de Monhélios… Cet amoureux fou des Pyrénées m'encourageait quand j'avais besoin, me disputait quand je me ratais. Au final, inlassablement, il défendait la maison d'édition. Prenons l'image d'une roue d'un moulin à eau… il fallait réussir à la faire tourner cette roue… je faisais de mon mieux pour l'alimenter mais l'équipe de diffusion devait la faire tourner cette lourde roue : faire que les livres rencontrent les lecteurs via les librairies. Travail épuisant, indispensable mais irremplaçable.
Cette joie intense des retrouvailles fut un réel beau moment mais en arrière-plan le cœur était gros. Quelques jours auparavant cette journée tant attendue et espérée, un ami de Monhélios était décédé brutalement, un de ces trop rares érudits qui savait aussi bien écrire et se mettre de fait à la lumière, que passer de l’autre côté du décor, à l'ombre, pour relire et corriger, offrir son temps et partager ses connaissances sans rien attendre, sans s'enorgueillir, juste parce qu'il croyait que c'était bien de faire ainsi. Pierre Debofle s'en est allé, discrètement, bien trop tôt. En feuilletant des livres Monhélios, vous trouverez là son nom au bas d'une préface, là en remerciements d'auteur pour l’avoir accompagné, transmis du savoir. Pierre Debofle est aussi chez Monhélios celui qui a retranscrit les « Carnets pyrénéens » de Ramond, une édition qu'il voulait voir paraître pour les 150 ans de la Société Ramond, plus vieille société montagne de France, Société qu'il présidait alors. De cette collaboration était née petit à petit une vraie complicité : il est rare qu'un « producteur » (comprenez l'auteur d'un écrit) s'intéresse à la réalité d'une maison d'édition (pourquoi, comment avance une maison d'édition…). Pierre, en pur intellectuel qu'il était, avait eu cette curiosité-là, ce besoin de comprendre, et s'était piqué au jeu en amoureux du (et des) livres qu'il était. Il me laisse seule désormais, moi qui avais tellement l'habitude de partager avec lui mon quotidien.
Bernard, Didier, Pierre, des prénoms, des hommes qui sont Monhélios : ils sont ce « nous » que j'aime employer. Ils sont des pierres angulaires de la maison d’édition, ils sont sur les murs porteurs. Les oublier, c'est faire écrouler l'édifice… Certes, on peut toujours rebâtir mais pourquoi faire d'une maison un tonneau des Danaïdes alors qu'il suffit d'être lucide et de reconnaître à sa juste valeur les maillons forts qui font ce qu'on est aujourd'hui ?
UNE FIN D'ANNÉE FORTE DE TROIS LIVRES
L'année 2022, du fait de l'opération « 20 ans avec les libraires », a vu la sortie de 9 livres au premier semestre en vue d'un dynamisme recherché, trois restaient donc à sortir pour terminer le programme éditorial avec la conscience du devoir accompli. Trois livres avec une thématique différente : les Pyrénées sont tellement riches en sujets.
« Rapaces d'ici et d'ailleurs » de Pierre Gabriele. Beau livre de photo. De la photo, de la photo, et encore de la photo. Pourquoi les rapaces ? « Parce que ça vole vite, vous dira Pierre… Et parce que ça vole vite, c'est difficile à photographier… donc là, moi, ça m'intéresse ! ». À vos boîtiers ceux qui croient que c’est facile ! Résultat : en amont pour la maison d'édition, un choix cornélien à opérer parmi les photos magnifiques possibles… pour faire un livre sur les rapaces divers et variés sous toutes leurs coutures. Netteté de la photo, détail dans la plume, vol, regard. Quelques lignes ornithologiques pour donner la carte d'identité du rapace photographié et le tour était joué. Restait en fait l'essentiel : merci à la SEPEC à Péronnas pour la qualité et la tenue de son impresion. Il est simple d'éditer quand on a dans sa manche un professionnel respectueux du travail du photographe ! 128 p., 21 x 25 cm (format à l'italienne), 27 euros.
« Sources et bains (Aspe, Ossau, Barétous et Soule) » de Pierre Castillou. Cet auteur n'est pas un inconnu chez Monhélios : il signe son 6e livre ! Érudit local, toujours à l'affût pour apprendre, la lecture d'un article l'a fait se saisir du sujet, sa curiosité ayant été piquée au vif. De patientes recherches plus tard, après des déplacements sur le terrain pour retrouver les lieux et des rencontres faites pour obtenir des témoignages de ce temps parfois pas si lointain, voici Pierre Castillou se mettant à l'écriture de « Sources et bains » pour partager avec vous, lecteurs, ses connaissances, pour révéler des endroits de ce piémont pyrénéen connus ou oubliés. Quand l'eau a une histoire. 216 p., 22 x 22 cm, 29 euros.
« Mémoire en Aspe, une œuvre pour la Paix : un parcours mémoriel unique en France » d'Anne-Laure Boyer, Emmanuelle Espinasse et Marc Vernier. Derrière ce titre long comme un jour sans pain, se cache un contenu fort. Cent ans après la construction des premiers monuments aux Morts en France suite à la Guerre de 1914-1918, l'association Mémoire d'Aspe a porté jusqu'aux instances du ministère de la Culture, le projet de réalisation d'un parcours mémoriel de la Paix en Aspe. Dans ce livre est narrée l'histoire de cette commande publique, sa mise en situation et sa réalisation par les trois artistes, signataires du livre. Un ouvrage pour s'approprier ce parcours unique en France et en comprendre son sens, pour visiter la vallée d'Aspe autrement… et peut-être (pour ne pas dire sûrement), un livre qui incite à la réflexion vu le contexte actuel. 80 p., 26 x 21 cm, 18 euros.
EN ROUTE POUR 2023…
Comme tous les ans à cette époque, telle la marmotte, Monhélios rentre maintenant dans son hibernaculum. Elle va mettre un pull, elle espère échapper au bonnet et aux mitaines mais après tout, s’il le faut… pour réapparaître en mars, poursuivre son renouveau en avril, puis en mai comme d'habitude. Trois fois trois ! Neuf livres sont en préparation !… Je laisse saliver les plus gourmands d'entre vous ! Il y a encore très loin de la coupe aux lèvres !
En vous souhaitant à tous un bel hiver, en espérant qu’il ne soit pas trop rude, je vous donne joyeusement rendez-vous au prochain printemps. Merci à tous de votre attention.
DT
24/05/2022 — Le travail, c'est la santé ! (Mais que dit la suite ?)
08/11/2021 — Petite par la taille mais grande par le talent ? Non, vive les Pyrénées !
18/06/2021 — Monhélios fête ses 20 ans à Accous les 17-18 juillet !
Amis de Monhélios bonjour,
Je vous avais dit que je reprendrai contact rapidement. La raison : Monhélios entre dans une année de festivités et fête ses 20 ans !
L'an dernier, j'ai rappelé cette date anniversaire aux auteurs en leur proposant quelques idées. Bouh, snif, ils me les ont toutes recalées (si, c'est vrai !). « On veut se réunir, faire ensemble » m'ont-ils dit. « Rendez-vous à Luz-St-Sauveur » a suggéré Céline Bonnal (ce sera le cas, les 30-31 juillet 2022, à inscrire sur vos tablettes !), « rendez-vous à Accous » a proposé Dany Barraud, maire de ce mignon village de la vallée d'Aspe.
Accous, mais c'est bien sûr ! Quelle évidence, quel symbole ! Monhélios a commencé son existence en publiant des livres sur cette vallée, y a beaucoup d'amis. La vallée d'Aspe, c'est le jardin de MonHélios. Revenir à son point de départ, ça ne peut être que fort. Le livre permet des choses magnifiques décidément !
Accous, 17-18 juillet 2021
Mobilisation générale des auteurs. Quel enthousiasme ! Il a fallu freiner des 4 fers, on aurait pu tenir l'été. Pauvre Dany qui, pour l'heure, cherche des grilles pour accueillir toutes les expositions prévues et réquisitionne toute table existante ! Il devait pourtant sans douter que cela risquait de pétiller ! Ben, il est auteur Monhélios aussi et pas le dernier à vouloir participer !
« Impossible de citer tous les auteurs présents, sur le dépliant, m'a-t-il dit. Débrouille-toi, ils sont trop nombreux ou alors c'est un livret que je dois faire ! Pitié pour mes finances ! » Mais oui, Dany, pas de souci, faisons ensemble, simplement, joyeusement et en toute indépendance.
La proposition : une déambulation dans le village, autant d'incitation à aller butiner, à découvrir, à aller à la rencontre des auteurs…
Dans la salle du conseil municipal où seront réunis les ouvrages sur l'histoire de la montagne pyrénéenne, vous trouverez : Raymond Ratio (samedi), un membre de la famille Cadier, Céline Bonnal, Martine Vinet (représentant son père Émile), Francis Beigbeder (pour la Société Ramond), Romain Bourbon ;
Aux garages Larré, ce sont les randonneurs qui seront regroupés autour de la thématique Découvertes et pratiques de la montagne : Florian Jacqueminet, Jean Lacazette, Damien Lemière, Jean-Jacques Alicot, Philippe Bérit-Debat, Daniel Rees, Jean Cazaban, Régis Faustin ;
À la salle des fêtes, ont été rassemblés les auteurs Nature, montagne, sport et tourisme : Pierre Coudouy, Gérard Caussimont, Jean-Paul Crampe (samedi), Thierry Rabier (sous réserve), Martine Cazabonne, Fernand Fourcade, Jean-Michel Dufraisse et deux auteurs invités : Jean-Jacques Camarra, Alain Lalanne ;
À l'école sous les préaux, vous trouverez les littéraires : Pierre Salles, Jeanette Ananos, Louis Gazo (samedi), Hervé Lega, Patrick Mancho, Pascal Ravier, Danièle Gay et les auteurs de la vallée invités : Dominique Bousquet, Claude Castéran, Jean-François Laurent ;
À la maison Larré, les historiens : Anne Berdoy, Régine Péhau-Gerbet, Pierre Castillou, Catherine Rivault, un autre membre de la famille Cadier, Dany Barraud, Martine Lacout-Loustalet, Daniel Trallero (pour Bastides-64), Loïc Le Guen (sous réserve), Jacques Brau (samedi) ;
Écoutez, ne nous en voulez pas, mais il est difficile de les mettre dans une case les auteurs MonHélios. Les organisateurs y ont laissé de l'énergie à vouloir les classer et à les répartir dans les tables rondes (voir programme). Hihihi !
Un court hommage sera rendu à André Eygun, le premier des auteurs MonHélios. J'ignorais en 2001 en allant voir cet humaniste assois que je plaçais en fait sous les meilleurs auspices cette maison d'édition. Il est bien de ne pas oublier.
Il n'y aura pas que nous !
Plus on est amoureux des Pyrénées et des livres, plus on est. Des associations amies de MonHélios, le Parc national des Pyrénées partenaire de plusieurs livres ont répondu à notre invitation. Merci à la Société Ramond de sa présence, première société de montagne de France qui m'avait fait l'honneur de pouvoir célébrer avec elle ses 150 ans en éditant un livre, merci à la tout aussi dynamique Société d'étude des Sept-Vallées, qui m'a souvent aiguillée dans des projets éditoriaux, de se mobiliser et de venir de la proche Bigorre jusqu'à Accous, merci enfin à Nosauts de Bigorra (langue occitane). Ensuite, seront là des locaux de l'étape : la très intéressante Association pour la Mémoire de l'Émigration, l'érudite association Bastides-64, le Creloc (Pau-Canfranc), l'Association de Restauration de l'église de Capbis, le Fiep (pastoralisme et ours), la maison d'édition Camin et Letras (langue occitane), sans oublier l'Association Mémoire d'Aspe… mais cette dernière est aussi organisatrice de la manifestation ! Faites que je n'ai oublié personne…
Bref, nous sommes impatients de cette belle fête, nous vous invitons joyeusement à nous y rejoindre et sommes enthousiastes pour vous rencontrer. Débordant de vitalité même !
Une deuxième partie d'année tout aussi pétillante
Là aussi dans le cadre des 20 ans, nous allons provoquer les rencontres en saisissant les opportunités que nous offrent d'autres organisateurs de manifestation.
— Le dimanche 12 septembre, nous serons à Lons (Pau agglo) pour une nouvelle déambulation littéraire. Première édition d'une manifestation qui en appellera d'autres, je l'espère.
— Les 18 et 19 septembre, nous serons comme chaque année à la fête des Chiens (et du patrimoine) à Argelès-Gazost, une manifestation à laquelle nous aimons participer car vraie, ambiance bon enfant.
— Les 25 et 26 septembre, après avoir délégué pendant de nombreuses années (car dites, c'est quand même fatigant!), nous reviendrons au salon du livre d'Orthez.
— Les 2 et 3 octobre, ce sera direction salon du livre pyrénéen de Bagnères-de-Bigorre où nous allons traditionnellement (un amical clin d'œil à Marc Besson, librairie Auprès de Pyrène, et message particulier à ce libraire dont nous vantons les mérites : « Marc, pour cause d'annulation de notre venue l'an dernier, je n'ai pas pu vous offrir ce gâteau pour fêter vos 20 ans à vous mais il ne sera que plus gros cette année. Héhéhé, vous êtes mon aîné ! »).
— Les 9 et 10 octobre, nous serons à Geaune dans les Landes, là aussi ce sera un retour dans un lieu sympa (sous les arcades de la bastide) que nous avons abandonné il y a quelques années.
Jamais seule (cela n'aurait aucun intérêt), toujours avec des auteurs… Merci à tous les auteurs de se mobiliser ainsi. On va terminer sur les rotules !
À propos d'Accous, deux anecdotes
Ne croyez pas que je connaisse physiquement tous mes auteurs. Ce ne sont pas tous des auteurs de proximité loin s'en faut. Le plus loin d'entre eux habite à… Porto-Rico ! (mais il a des racines aspoises, ceci explique cela !… décidément toujours cette vallée d'Aspe ! ). Ce qui nous unit, ce sont les Pyrénées. Et bien des amitiés se nouent entre les auteurs sous mon regard bienveillant et amusé (enfin... sauf quand ils se liguent contre moi pour me sortir du stand !) En tout cas, à Accous, je vais faire la connaissance de deux d'entre eux : Hervé Lega qui viendra spécialement de Paris, merci à lui, et Pascal Ravier qui viendra de Castres, merci à lui aussi. Je n'ai aucun doute, les autres auteurs vont vite les intégrer et ils seront rapidement adoptés car les stands MonHélios sont joyeux (euh… parfois trop !)
Quelques mots sur l'un d'entre eux. Son nom ? Daniel Rees. Ce n'est pas banal. À l'heure qu'il est, cet auteur qui habite dans les Pyrénées-Orientales est en route pour Accous. Oui, oui, vous avez bien lu… nous sommes le 18 juin, il est déjà parti depuis 4 jours car il vient à pied. Il est donc en train de traverser les Pyrénées en pérégrinant côté français et il repartira toujours à pied à la fin de la manifestation mais côté espagnol. Euh… je vous rappelle le titre de ses deux livres « Pyrénées, escales buissonnières » et « Pyrénées, les mots pour le dire »… Ça colle, non ?
Voilà, amis de MonHélios, vous êtes cordialement invité(e) à venir nous rejoindre. Nous aurons plaisir à vous rencontrer, à échanger avec vous, à fêter avec vous ces 20 ans. N'hésitez à faire connaître cette manifestation d'Accous autour de vous, que cela fasse boule de neige (euh… ce n'est plus la saison pourtant), n'oubliez pas les autres rendez-vous.
Merci, merci, un immense merci à la municipalité d’Accous, les associations partenaires de l’organisation de cette fête. Cette manifestation « Autour du livre » est amenée à être pérennisée si c’est succès.
Une belle aventure humaine et culturelle
MonHélios est toujours là 20 ans après car vous, lecteurs, vous l'avez voulu, vous nous suivez. Il y a aussi la chaîne du livre à qui il faut rendre hommage : un diffuseur sans qui rien ne serait possible et qui est le fondement d'une stabilité, le maillon fort ; le réseau libraire qui relaie les parutions, conseille, organise des dédicaces ; les médiathèques qui font bien souvent connaître ; les organisateurs de salon, souvent des bénévoles enthousiastes, des fous de livres qui nous permettent de nous exprimer différemment, et avant tout et surtout il y a les auteurs, toujours passionnés, qui travaillent, créent, corrigent, écoutent et ensuite partagent, transmettent. L'auteur qui est à l'initiative de tout même s'il ne contrôle quasiment rien une fois qu'il est estampillé ainsi par une maison d'édition. Un auteur, cela s'érige en statue, cela se respecte ! Sans eux, pas de livre ! Je regrette que beaucoup de mes confrères l'oublient.
N'oublions pas dans ce paysage des professionnels importants, régulateurs, qui offrent aussi une stabilité : l'imprimeur qui doit être à l'heure et révéler le travail, sublimer les couleurs quand l'ouvrage est photographique, le comptable et son rôle de gendarme qui rappelle la réalité du moment. La vie d'une maison d'édition n'est pas un long fleuve tranquille mais qu'il est beau le métier d'éditeur. Je ne fais qu'animer de la passion, de l'enthousiasme.
Très bel été à tous. Prochaine lettre vers mi-octobre… enfin… euh... si j'ai encore un peu de jus car avec ce dynamisme renouvelé, avec ce programme très chargé, vous lecteurs comme mes auteurs, vous allez quand même bien m'épuiser ! Mais après tout, on n'a pas tous les jours 20 ans… (enfin, mes vrais 20 ans à moi, euh… ils sont loin !)
DT.
PS : dans ma dernière lettre d’information en vous disant que j’en disais trop, l’indice de ces 20 ans se trouvait page 2 du catalogue !…
26/05/2021 — 7 nouveautés et une pièce jointe attendue !
28/09/2020 — A grands coups de cornes
Amis lecteurs un très cordial bonjour,
Enfin le temps de souffler, de papoter avec vous !
Le Parc national des Pyrénées va devoir changer d'emblème !
Pendant de longs mois cet hiver et ce printemps, j'ai joyeusement bouquetiné… comprenez que je me suis régalée en mettant en pages l'ouvrage de Jean-Paul Crampe consacré à la réintroduction du bouquetin dans les Pyrénées. Une sacrée histoire, un long combat jusqu'au premier lâchage ! Il faut remercier Jean-Paul Crampe, travaillant pour le Parc national des Pyrénées, pour sa ténacité, pour avoir tenu bon contre vents et avalanches (pas de marées chez nous !) : c'est grâce à lui (et au Parc qu'il a entraîné avec lui) qu'ils sont là aujourd'hui ! Ils vont nous redevenir familiers ces satanés bouquetins : ils ont réinvesti les pentes pyrénéennes et sont bien dans leur peau, on en veut pour preuve tous les petits cabris nés cette année. Un bel ouvrage (432 p., 800 photos) grand format (22 x 30 cm) dans la plus pure tradition du livre (relié, avec signet et tranchefile) – imprimé en France comme il se doit –. Un livre écrit de main de maître et avec verve par M. Bouquetin, autrement dit Jean-Paul Crampe, qui montre et démontre et dit son affection, sa passion pour ce bel animal. De l'édition plaisir pour faire plaisir. En retournant le livre, un prix raisonnable (35 €) – merci aux partenaires qui permettent cela (merci à vous lecteurs si vous avez entre les mains ledit livre de faire attention aux logos : j'y vois de l'argent bien placé et justement redistribué vers vous). Livre naturaliste de l'année. Co-édition Parc national des Pyrénées-MonHélios.
« Le bouquetin aux Pyrénées », de Jean-Paul Crampe, 432 p., 22 x 30 cm, relié, 35 €.
Champi, bouquetin réintroduit à Accous le 18 septembre 2020
Petite parenthèse toute personnelle, ne m’en veuillez pas de vouloir partager avec vous ce moment inoubliable mais être éditeur peut réserver de purs instants d’émotion. Un très beau cadeau que m’a fait le Parc national ! Amis lecteurs, la grande enfant que je suis a eu l’honneur d’être choisie pour ouvrir la porte de la liberté à l’un des 10 bouquetins relâchés en vallée d’Aspe ce matin-là. Champi, après un instant d’hésitation, est parti droit devant lui, en pleine pente, a grimpé vigoureusement et vaillamment le pan de montagne avant de disparaître happé par le paysage. Longue vie à toi Champi, beau mâle de quatre ans. Trouve tes marques, soit un mâle dominant et avec ta femelle, fais-nous de beaux cabris. Ne nous en veux pas de t’avoir arraché à ton lieu de vie originel, c’est pour une juste cause. Quant à moi qui t’ai vu affolé, stressé, j’espère l’année prochaine, jumelles en main, te revoir dans ce qui est désormais ton nouveau chez-toi, heureux et libre. Merci au Parc national des Pyrénées de cette délicate attention à mon égard.
Salve de trois livres pour octobre
Il devait sortir en mai, ce sera cet automne… « Rue Paillassère » de Janette Ananos. Arette dans les années 1950-1960, le Arette d'avant le séisme. Mais aussi Aureilhan dans ses lendemains d'après guerre. Des vies se croisent, une enfant observe. Autobiographie certes mais, au-delà, cette vie d'autrefois, pas si lointaine où tout était différent, où les jours s'écoulent paisiblement. Un brin de nostalgie au passage.
« Rue Paillassère », de Janette Ananos, 216 p., 14 x 22 cm, 18 €.
Il habitait le Nord, il a déménagé cet été pour Paris, Hervé Lega a campé son roman en Ariège au pied du mont Valier. Une rencontre improbable entre une jeune randonneuse parisienne, ignorante de la montagne, et un sociologue réputé en rupture de banc universitaire. Un roman écrit d'une plume alerte, enlevé, court, où le lecteur est invité au passage à réfléchir sur quelques thèmes de sociologie.
« Le contrat », de Hervé Lega, 168 p., 14 x 22 cm, 16 €.
Enfin, il clôture cette année 2020 : « Le livre des mots d'oc » de Pierre Salles. Dans ce climat pesant de 2020, voilà un livre souriant où l'on peut apprendre en s'amusant. Que vous connaissiez ou pas la langue d'oc, si vous avez un peu de curiosité pour les mots et envie de passer un bon moment, ce livre vous ravira. Vous y apprendrez l'essentiel : le vocable « amour » est bien de chez nous ! Le français nous l'a emprunté. Bref, Pierre Salles nous cultive ou vitupère contre le parisianisme avec bonne humeur et… on retient ! Reprise sous forme livresque de quelques-unes de ses 14 ans de chroniques diffusées par France Bleu Béarn Bigorre. Savoureux.
« Le livre des mots d'oc » de Pierre Salles, 240 p, 14 x 22 cm, 18 €.
Imprimé en France
Depuis 19 ans, nous mettons un point d'honneur à imprimer en France, tout simplement parce que nous pensons que nous avons plus de chances de pouvoir vendre un de nos livres à un salarié plutôt qu'à une personne en recherche d'emploi ou à un retraité qui n'aurait pas une carrière complète. Il y a aussi une autre raison : un souci de qualité, de régularité dans le rendu. Cette politique nous oblige parfois à augmenter d'un euro le prix d’un livre. Les livres MonHélios sont « imprimés sur les presses de » , tous sans exception, ce qui veut dire que nous dialoguons et travaillons sans intermédiaire avec l'imprimeur. Nous sommes petits, l'imprimeur (de livres) est forcément une grande société. Il doit suivre. Il a quelques atouts. Une entreprise est notée par les instituts bancaires, l'imprimeur se protège en étant assuré. Ainsi si MonHélios devait avoir un incident de paiement (inenvisageable à mes yeux!), l'assurance prendrait le relais… mais ceci est valable jusqu'à une certaine somme. Vous comprendrez bien que quand je signe le bon de commande pour l'ouvrage sur les bouquetins, et que le mois d'après je lui signe trois bons de commande, j'explose l'encours autorisé… Pourtant l'imprimeur me fait confiance et sa confiance me permet de faire.
Si cette relation directe ne s'établissait pas, MonHélios pourrait recourir à un courtier en imprimerie et se cacher… A ce moment-là cet intermédiaire, c'est lui qui prend en charge le risque que constitue MonHélios, son volant d'affaires étant différent, sa couverture est bien plus importante, l'imprimeur est rassuré. Ceci lecteur vous pouvez le détecter car cela se traduit par un achevé d'imprimer nécessairement différent : le livre n'est pas achevé d'imprimer sur les presses de (suit le nom de l'imprimeur) mais il est « achevé d'imprimer par (suit le nom du courtier) ». Qui est l'imprimeur ? Le courtier le sait… pas sûr que l'éditeur le sache… Tricherie ? Non ? C'est on ne peut plus légal. Il y a juste que, derrière cela, il y a fréquemment un joli tour de passe-passe qui cache une impression à vil prix à l'étranger et là, amis lecteurs, navrée de vous le dire mais vous payez très cher l'ouvrage… c'est-à-dire que vous payez trop cher le livre acquis.
L'édition, à l'échelle d'une maison d'édition implantée en région, est avant tout une question de philosophie, j'en suis persuadée. MonHélios avance probablement plus lentement (et d'ailleurs pourquoi faudrait-il avancer plus vite, vous ne me suivriez pas si je sortais 30 ou 40 livres par an alors que je pense que la parcimonie (toute) relative de mon rythme vous rend plus attentif ?) mais n'est-ce pas beau de défendre certaines valeurs, de vivre en conscience ? En tout cas, désormais sur les 4e pages de couverture des livres MonHélios, vous verrez une carte de France avec la mention « imprimé en France » avec le nom de l'imprimeur. Une manière de nous démarquer résolument et de nous signaler sur quelque chose qui fait partie de la politique éditoriale de MonHélios intrinsèquement et ce depuis toujours.
MonHélios est une entreprise tranquille, donc fidèle. En 19 ans, elle est toujours à sa banque d'origine, elle a toujours le même cabinet comptable (ah ce comptable qui parle en chiffres quand moi je parle en lettres !), mais la maison d'édition a dû, par nécessité et obligation, changer par cinq fois d'imprimeur. Pourquoi ? Tout simplement parce que les imprimeries qu'elles faisaient travailler (petitement) ont fermé… Eh oui, quand on va imprimer en Pologne, en Tchéquie, en Espagne ou ailleurs, ce n'est pas sans conséquence. Oui, décidément oui, je préfère le pouvoir d'achat d'un salarié, d'un retraité sans période de chômage, lisant le français. Et puis le métier de l'imprimerie étant un métier technique où interviennent de nombreuses machines, s'il y a un problème de fabrication, pour le résoudre il faut mieux parler la même langue ! Enfin, ultime précision, l'imprimeur de MonHélios met un point d'honneur à acheter le maximum de son papier… en France ! Cycle vertueux.
Une proposition
Un lecteur, venu me rencontrer cet été, m'a exprimé son dépit d'être loin des Pyrénées et de ne pas pouvoir participer aux salons, séances de dédicaces ; bref il m'a dit sa frustration de ne jamais pouvoir rencontrer les auteurs. Ben, euh… En réfléchissant, voilà ce que je puis instaurer pour vous, les amoureux des Pyrénées éloignés et ne pas vous exclure totalement de la fête que nous nous faisons les auteurs et moi-même à venir à votre rencontre.
Au prochain salon de Bagnères-de-Bigorre (3-4 octobre), le stand Monhélios sera animé.
Céline Bonnal (Guides de Gavarnie, Cabanes en vallée de Barèges)
Romain Bourbon (Petit dictionnaire toponymique)
Jacques Brau (trois titres : Chapelles sixtines, Pays de Nestes, D'Aure et de Baronnies)
Jean Cazaban (Au-delà des horizons)
Martine Cazabonne (De porte en porte en val d'Azun)
Jean-Paul Crampe (Le bouquetin aux Pyrénées)
Antoine Hurand (De gare en gare, randos écolos)
Florian Jacqueminet (Les Pyrénées d'un 3000 à l'autre)
Régine Péhau-Gerbet (trois titres : Transpyrénéen, Maîtresse des Forges, Inauguration)
Raymond Ratio (Vincent de Chausenque)
Gérard Raynaud (Tuquerouye)
Pierre Salles (Le livre des mots d'oc)
seront présents.
Je me propose de leur faire signer pour vous les ouvrages commandés (passez, SVP, commande le vendredi, je ferai les expéditions le lundi). Pour qu'un auteur vous fasse une dédicace personnalisée, n'hésitez pas à me faire parallèlement un petit mail monhelios@wanadoo.fr disant qui vous êtes.
Au-delà de ce salon, sachez que je vois assez régulièrement certains auteurs, n'hésitez pas à me dire votre souhait de dédicace, je ferai de mon mieux sans trop vous faire attendre (si vous m'interpelez avant de commander, vous saurez de suite ce que je peux faire et quand !). Disons-le nous pour l'avenir et instituons désormais cette possibilité. Attention, ne me demandez pas l’impossible ! MonHélios n’a pas que des auteurs de proximité… euh… sachez que le plus lointain habite à… Porto-Rico !
Sinon, ultime information : sur cette fin d'année, Jean-Paul Crampe et Pierre Salles vont probablement venir régulièrement à votre rencontre des lecteurs 65 et 64 (et 40 pour Pierre Salles) à l'invitation des libraires. Pour avoir les dates, rendez-vous sur Facebook ou sur Twitter. Ce n'est pas mon moyen de communication préféré… mais je fais !
Dire le vrai et ne pas pleurer la bouche pleine
L’année 2020 est, nous le savons tous, compliquée. La culture est dite sinistrée. Elle l’est réellement, véritablement, dans bien des domaines. Mais ne vous laissez embarquer à généraliser. Le livre, qui a beaucoup craint, sort très épargné. Amis lecteurs, vous vous êtes précipités dans vos librairies, vous avez comblé un manque ou avez décidé de vivre différemment ou êtes revenu peut-être en plus grand nombre au plaisir simple de la lecture. Mes amis libraires ont, me disent-ils, passé un superbe été… ils ont très bien travaillé et sont tout sourire. Que vend un libraire ? Des livres ! Et parmi les livres vendus, il y a forcément des livres Monhélios… donc la petite maison d’édition pyrénéenne profite aussi de ce mouvement. Ainsi, votre maison d’édition, groggy en mai-juin, retrouve en ce début d’automne des couleurs, reprend sa vie tranquille, échafaude avec raison des projets ambitieux pour l’an prochain. L’Etat a aussi donné – et dans les temps – un sacré coup de pouce pour nous remettre tous d’aplomb. Quand un libraire est heureux, quand un imprimeur allonge ses délais de livraison, c’est bien que l’édition s’en sort… et par le haut qui plus est. Disons-le et ne rejetons pas les fautes de gestion sans cesse sur d’autres, sur les circonstances : c’est tellement facile d’être un saule-pleureur. Et au final ne faisons pas payer aux auteurs, en les oubliant dans leurs droits, ce serait être médiocre. Ne l’oublions pas : sans leur création, nous ne serions pas !
A l'année prochaine ! Redémarrage en mars-avril. Passez un bel hiver.
DT.
12/06/2020 — Res-pi-rons !
16/11/2019 — Marmottons un peu !
La marmotte que je suis est partie dans son trou et s’apprête à rester bien au chaud. Elle est belle et vraie cette métaphore… elle colle presque bien à la vie de cette maison d’édition.
Allez en ce moment chez votre libraire et regardez ce qui s’y passe… Vous allez en voir des livres, des piles de livres, on vous incite à lire, on souhaite vous voir acheter des ouvrages, à en offrir. Quatrième trimestre crucial. Pour une maison d’édition, placer ses livres chez les libraires, ça veut dire (miam miam) facturer… Monhélios se fait du lard (enfin, n’exagérons pas !)… du gras, tout de même, comme la marmotte.
Certes, ensuite, contrairement à elle, Monhélios ne s’endort pas… Allons, disons, sans se plaindre, que la marmotte est insomniaque : elle bosse pour le printemps tranquillement au coin du feu. Mais dites, vous avez vu une marmotte au printemps, quand elle ressort de son terrier ? Aïe, aïe, aïe, elle a subi un sacré régime. Toute mince ! Elle est avide de manger des bonnes herbes. Et bien, pour la maison d’édition c’est à peu près ça… Les livres que vous voyez à Noël en pile et qui ne trouvent pas leurs lecteurs, ils font demi-tour pendant le premier trimestre, retour à l’éditeur. Dans le sens aller, on grossit ; dans le sens retour, cure d’austérité. Pour la maison d’édition, il y a aussi, fin janvier-début février, tous ses auteurs auxquels Monhélios doit penser (et pense vraiment). Ça s’appelle les droits d’auteur. Une fois par an pour eux. Dites, c’est bien normal, non, de partager. La redistribution que cela s’appelle. Dans le prix du livre que vous achetez, il y a leur cote part qui est prévu. Depuis l’été, la marmotte Monhélios doit prévoir et garder dans ses bajoues leurs droits (bien modestes, ça ne paie pas d’être auteur). Mais entre les retours des libraires et les auteurs, Monhélios n’a plus de kilos superflus quand elle remontre le bout de son nez en avril ! Mais après tout, positivons, c’est très bien ainsi, car en route pour de nouvelles parutions pyrénéennes : être svelte permet d’ascensionner plus facilement ; avoir de l’appétit, ça donne de l’énergie.
Bon, avant de regagner notre terrier, qu’avons-nous fait de notre été ? On a pris le soleil, un peu et même beaucoup (ça farniente une marmotte), on a bossé aussi et surtout aux livres de l’automne, avec enthousiasme (sinon pourquoi travailler ?). Voilà ce qu’on a fait :
« L’inauguration » de Régine Péhau-Gerbet. Roman. Vous avez aimé « La Maîtresse des Forges » ? Vous retrouverez ici Anna, l’institutrice béarnaise, en 1913. Après nous avoir décrit l’âpre vie des ouvriers sur un chantier ferroviaire dans son premier livre, Régine Péhau-Gerbet nous transporte cette fois en Amérique latine et aborde le thème de l’émigration pyrénéenne dans cette « Inauguration ». En 1914, en Europe, éclate la guerre. Quelle destinée pour cette jeune femme ? À dévorer… 272 p., 19 euros.
« Vincent de Chausenque, vie et morceaux choisis » de Raymond Ratio. Curieux, vraiment curieux que ce découvreur du 19e siècle, d’ouest en est des Pyrénées, qui décrit son parcours dans deux ouvrages de référence incontournables (nous les avons réédités ces textes fondamentaux - livres toujours disponibles ), n’ait pas eu son biographe avant ce jour. C’est chose faite désormais. Merci Raymond Ratio ! 180 p., ill. en noir et coul., 18 euros.
« Bastides des Hautes-Pyrénées » de Jacques Dubourg. Un petit livre qui est une mise au point sur ces créations urbaines médiévales dans le département 65, pour en savoir plus et aller à la (re)découverte de ces bourgs et villages chargés d’histoire. 108 p., ill. en noir et en coul., 16 euros.
« Du fil vert à la boucle bleue » de Patrick Mancho. Premier roman, nouvel auteur. Après avoir vogué sur un bateau avec Régine Péhau-Gerbet (voir ci-dessus), je me suis transformée en poisson avec Patrick Mancho pour faire un aller-retour gave d’Aspe-Groenland-gave d’Aspe. Histoire d’un parcours de deux saumons sur fond de réflexions écologiques. Aventure pleine de rebondissements. À lire… 120 p., 15 euros.
2019 se termine. En 2020, nous dirons « bienvenue » en première partie d’année à trois auteurs, Janette, Jean et Jean-Paul (tiens, hasard, trois J !), qui signeront leur premier livre et qui, très soucieux de leur signature (pfff, une particularité Monhélios), corrigent… peaufinent inlassablement leur copie en attendant que je siffle la fin de la partie. Nous retrousserons aussi et de nouveau nos manches pour Patrick et Damien qui repiquent à l’idée de se voir éditer. Enfin, nous commencerons avec respect la réédition de 5 livres d’une grande dame dont le prénom est Emilienne.
Tout cela pour l’heure, c’est ce que nous souhaitons ardemment faire et avons en chantier dans notre antre. Mais dites pour y arriver, il faut que la marmotte travaille (bien si possible — c’est même souhaitable et souhaité !) mais aussi qu’elle sorte de son terrier, ben, amincie certes mais pas trop quand même car il faut des forces pour avancer… eh oh, il y a un imprimeur à faire travailler… et gloups, à payer !
Très bel hiver à vous tous. À quelque part en mai.
Bien à vous,
24/05/2019 — 2019, une année qui a démarré en trombe !
Amis des Pyrénées bonjour,
Pas d’hystérie de communication ici mais une lettre d’information quand effectivement il me semble avoir quelque chose à dire… et je la joue groupée.
6 livres sont sortis depuis ce début d’année, en variant les approches, donc les plaisirs.
Une gourmandise tout d’abord :
« Les chapelles sixtines des Pyrénées » de Jacques Brau. Un titre pour vous intriguer, un titre pour vous faire sortir de chez vous et prendre enfin le temps de visiter le patrimoine architectural que l’on ignore trop souvent remettant sans cesse la visite à demain… Dans ce livre ce sont les peintures murales de 24 églises ou chapelles d'Aure, Louron et Pays de Luchon que Jacques Brau vous incitent à découvrir par le texte et par l’image. 280 photos (un régal pour les yeux), 118 pages un guide de visites, 27 euros.
Un incontournable ensuite :
« Toulouse, une ville à l’époque romantique » de Jean Fourcassié. Un guide de visite du Toulouse du 19e siècle. Un texte très vivant écrit par le meilleur connaisseur qui soit de la période, Jean Fourcassié dont une rue à Toulouse porte désormais son nom. 160 p. ; 19 euros.
Un livre que vous me réclamez depuis longtemps :
Satanés lecteurs ! A force d’insister, je vous l’ai édité « votre » livre tant désiré. « Voyage dans les Pyrénées » de Friedrich Parrot. Ouvrage rare en langue allemande, traduit en français dans les années 50 à… 120 exemplaires (mais à quoi sert l’imprimerie si ce n’est pas pour partager les connaissances et rester dans de l’entre-soi, à végéter dans cette chapelle de Pyrénéistes autoproclamés !)… Bref, ce texte introuvable, certains d’entre vous me le réclamiez depuis longtemps et je faisais la sourde oreille. Ça y est : la reproduction à l’identique du texte de 1954, vous l’avez, et pour me faire pardonner d’avoir semblé avoir mis de la mauvaise grâce pour vous l’éditer, le bonus : les reproductions des illustrations de l’édition allemande en prime.
Bon, pour vous amis de Monhélios qui sont lecteurs friands, attentifs, exigeants, et qui ignoraient jusqu’à présent l’existence de ce texte – ce qui n’est pas un tare – vous dire l’intérêt de cet ouvrage. Ce livre détaille le parcours de Friedrich Parrot parti (à pied) de Strasbourg à l'été 1817 pour parcourir (à pied) les Pyrénées pour opérer un nivellement barométrique de l'Atlantique à la Méditerranée. À l'époque, jamais pareil voyage n'avait été entrepris. Il va parcourir l'intégralité de la chaîne en 42 étapes réparties sur 53 jours. Pour se distraire de la monotonie de son voyage principal, il fait l'ascension du Mont-Perdu et celle de la Maladeta dont il réussit la première, tandis qu'avant lui cinq caravanes ont échoué. Il fait même un vaste détour dans les Pyrénées espagnoles. 160 p. ; 19 euros.
Un livre commandé à l’auteur par la maison d’édition :
Je dis souvent à mes confrères nationaux ou à des professionnels qui ont du mal à me localiser que j’habite « au pays des ours ». Là à coup sûr, j’ai droit à un sourire, on me met de suite dans la case « Pyrénées »… et on se rappelle de Monhélios ! Mais ici dans les Pyrénées, impossible de parler de cet animal emblématique sans soulever une onde, voire déclencher la foudre.
Un gros ras-le-bol s’est emparée de moi fin d’année dernière après le renforcement de deux ourses en Béarn où la polémique (stérile) a battu son plein. Je suis allée trouver Gérard Caussimont, naturaliste de terrain depuis plus de 40 ans, et fin connaisseur de l’ours et des vallées pyrénéennes puisqu’il y a consacré sa thèse de doctorat, membre du Conseil scientifique du Parc national des Pyrénées, en lui demandant de répondre à cette question : « Pourquoi la réintroduction de l’ours est-elle si difficile ? » (c’est le titre du livre).
Gérard Caussimont est en cela le meilleur auteur que la maison d’édition pouvait « recruter ». S’il préside une association (le Fonds d’intervention éco-pastoral (FIEP)-groupe ours Pyrénées) qui met tout en oeuvre pour que l’ours vive dans son habitat naturel et cohabite avec le pastoralisme, Gérard Caussimont est connu pour son pragmatisme, pour être à l’écoute, prônant le consensus, toujours ouvert au dialogue, et s’exprimant avec beaucoup de pédagogie, de manière construite et jamais à chaud (vous le comprendrez en lisant le livre).
Après réflexion, il a choisi de reprendre des affirmations souvent relevées dans des articles de journaux, entendues à la radio ou à la télévision, et de les remettre dans la réalité, dans le contexte.
Vrai ou faux ? Et surtout expliquer pourquoi le vrai ou pourquoi le faux, justifier la réponse avec des données contrôlables par tous.
Voilà. Un lecteur curieux qui veut se faire par lui-même son opinion trouvera dans ce livre tous les éléments lui permettant de se faire un avis.
Bref, lisez ce livre et parlez après ! Pitié. Libre à chacun ensuite de son opinion mais elle sera au moins étayée et pas simpliste ! 132 p. ; 12 euros.
Une démarche originale :
La plupart d’entre nous quand nous décidons de partir randonner en montagne prenons notre voiture, allons nous garer à notre point de départ, sortons notre sac à dos du coffre et en route !
Antoine Hurand, lui, part de chez lui à pied sac à dos sur les épaules pour aller prendre… le train et c’est en sortant de la gare d’arrivée que commence sa randonnée. Déplacement doux, démarche peu classique, à l’ancienne avant que l’automobile ne règne en maître. Ce sont douze parcours effectués sur l’ensemble de la chaîne que relatent l’auteur. De quoi nous donner des envies de l’imiter, de se mettre pieds en éventail dans un train et de se laisser porter avant de se mettre en action sur la journée ou sur plusieurs jours. « De gare en gare dans les Pyrénées : 12 randos écolos tout au long du massif ». 144 p. ; 16 euros.
Enfin, un roman policier à mettre dans son sac à dos ou son sac de plage :
Thierry Niogret, que j’ai surnommé amicalement Tintin, est un passionné de bandes dessinées (je ne vous dis pas laquelle !). Ce grand garçon d’1 m 80 et qui, bouh…, a dépassé la barre des 100 kg (Thierry, au régime !) aime croquer les gens. Jamais méchamment, toujours avec cet humour où l’on perçoit l’estime qu’il porte au personnage qu’il a travesti. Thierry Niogret est un grand lecteur de romans policiers, pas de ces romans hémoglobines écrits à la va-vite et qui tiennent plus des romans de gare, vite lus vite oubliés. En amateur éclairé, il a pris la plume pour nous écrire un « Hors circuit » où il utilise en toile de fonds une autre de ses passions : la course automobile, situant l’action à Pau pendant les courses du Grand prix qui s’y déroulent chaque année. Une enquête de Milou Dupond (ça ne vous évoque rien ?) menée sur les chapeaux de roues ! « Hors circuit, une enquête au Grand prix de Pau ». 252 p. ; 19 euros.
Pour tous ces livres, pour en savoir plus https://www.monhelios.com
Très bel fin de printemps, bon été à tous et moi, je vous dis : « À cet automne ! ». Cinq nouveautés sont en préparation. Chut, ça bosse !
Pyrénéennement vôtre,
DT.